Pomme de Terre

La pomme de terre est la quatrième culture au monde en termes de production après le blé, le riz et le froment et on la cultive partout. L’actuelle production mondiale est de l’ordre de 321 millions de tonnes en provenance de 19,5 millions d’hectares de cultures.

Asie et Europe atteignent ensemble plus de 80% de la production mondiale. La Chine est aujourd’hui le producteur principal, précédemment le Nord Amérique était le leader incontesté avec plus de 40 millions de tonnes par hectares.

La pomme de terre est cultivée dans environ 100 pays avec des climats allant des tempérés, aux subtropicaux, même si elle est fondamentalement considérée une culture aux climats tempérés. Les récoltes dépendent de la température et la moyenne quotidienne optimale est de 18°C à 20°C.

La pomme de terre nécessite d’un sol meuble, suffisamment drainant et aéré avec un PH compris entre 5 et 6. Les sols trop compacts ont de répercussions négatives sur la pénétration radicale, sur l’absorption des nutritifs ainsi que sur la croissance du tubercule. Cette culture est moyennement tolérante à la salinité du sol avec une réduction du rendement à de différents niveaux de CE (conductivité électrique d’un extrait de sol saturé). Afin d’optimiser la réintégration de l’irrigation sur cette culture avec un système à goutte à goutte, on conseil un espacement compris entre 0,75 m et 0,90 m parmi les rangées et entre  0,15 m et 0,3 m entre les plantes avec une profondeur du semis qui varie entre 5 cm et 10 cm.

Les pratiques agronomiques pendant la période de croissance, doivent éviter les dommages aux systèmes racinaires et aux tubercules et en cas de climats tempérés il est nécessaire un buttage de terre pour éviter le verdissement des tubercules eux-mêmes.

L’irrigation à goutte et l’irrigation fertilisante dans la pomme de terre se sont révélées techniquement et économiquement avantageuses  tant pour les zones développées que pour celles en voie de développement. L’irrigation goutte à goutte en plusieurs cas a fait enregistrer des rendements plus importants (40 à 60 tonnes pour hectare) avec une importante économie d’eau (30% à 40%), de fertilisants (20% à 25%) et l’augmentation de la qualité des tubercules (calibrage et qualités organoleptiques) comparée aux méthodologies d’irrigations conventionnelles tels que l’écoulement, l’envahissement et pivot.

En Turquie et en Inde la pomme de terre irriguée goutte à goutte a enregistré valeurs de 50 et 42 tonnes de tubercules pour hectare avec une valeur actualisée nette respectivement de 2.085 $/hectare et 2.692 $/hectare et un retour sur l’investissement dans un an.

Afin d’obtenir des rendements élevés, les exigences saisonnières d’eau sont estimés entre 150 et 750 mm en différentes conditions climatiques et différentes périodes de croissance (70 à 180 jours) avec une valeur d’évapotranspiration quotidienne de 4-5 mm/jour, tout en considérant une durée moyenne de la culture entre 70 et 150 jours. La programmation de l’irrigation en utilisant les tensiomètres a permis une utilisation efficace, d’eau, fertilisants et énergie.

La pomme de terre est une source fondamental de nutritifs, son système racinaire est superficiel et fibreux et par conséquent on conseil d’utiliser l’irrigation fertilisante pour une disponibilité accrue de nutritifs et une plus grande efficacité.

L’objectif du programme d’irrigation fertilisante est la réduction de la différence entre l’offre et la demande de la pomme de terre. On a des exigences relativement élevées de nutritifs de la pomme de terre irriguée goutte à goutte. D’autres bonnes pratiques de gestion comprennent les buttages de terre, la protection de la culture des animaux nocifs et des maladies, la gestion correcte des mauvaises herbes et les opérations de récolte et post-récolte, afin d’en minimiser les pertes.